Vor 400 Jahren, am 8. Juli 1621, wurde Jean de La Fontaine geboren. In seinem Leben sollte er zu einem der berühmtesten und beliebtesten Schriftsteller werden.
Im französischsprachigen Raum sind seine Fabeln heute noch fast jedem Kind bekannt und werden im Schulunterricht ausführlich behandelt. Dabei soll er nicht einmal richtig seine Muttersprache Französisch beherrscht haben...
Auch im deutschsprachigen Raum sind de La Fontaines Fabeln, wie ich mittlerweile weiß, sehr bekannt und weit verbreitet, auch in den Schulen. Dabei kennt kaum jemand in Deutschland seinen Namen.
Hier eine kleine Auswahl bekannter deutscher Titel:
Der Rabe und der Fuchs
Stadtratte und Landratte
Der Löwe und die Maus
Der Hahn und der Fuchs
Der Wolf als Schäfer
Die ertrunkene Frau
Meine Lieblingsfabel, eine Verächtung von Alleinherrschaft und Unterdrückung und somit Verteidigung von freiem Denken und demokratischen Grundprinzipien, ist aber
Les Grenouilles qui demandent un Roi, die zu Zeiten des Sonnenkönigs geschrieben wurde und eine viel ältere Fabel von Äsop aus dem antiken Griechenland bzw. Gaius Iulius Phaedrus aus dem antiken Rom aufgreift. Hier wird die Herrschaft von Tyrannen und ihr Feudalismus bloßgestellt. Herhalten müssen dafür die Frösche, die durch ihr überzeichnet dargestelltes plumpes, lächerliches Aussehen und ihre grenzenlose Dummheit das Spiegelbild einer Gesellschaft sind, die sich einen starken Führer wünschen.
Les Grenouilles, se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique:
Ce Roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, dans les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un Soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant.
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du Roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
"Donnez-nous, dit ce peuple, un Roi qui se remue !"
Le Monarque des Dieux leur envoie une Grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et Grenouilles de se plaindre,
Et Jupin de leur dire : "Eh quoi ! votre désir
À ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement;
Mais ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier Roi fut débonnaire et doux :
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire."